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Publié le : 28/08/2025
Par : Laëtitia Varrin-Doyer

Filtration de l'air et productivité

Dans les bureaux, nous passons l’essentiel de nos journées… à l’intérieur. Selon l’INSEE, 76,1% des Français occupent un emploi dans le secteur tertiaire. Or l’environnement intérieur influence directement la santé, la concentration et les capacités de décision des équipes. Des travaux de Harvard ont même montré que des conditions “air sain” (faibles COV, ventilation renforcée) dopent les scores cognitifs des employés de +61 % à +101 % par rapport à un environnement “conventionnel”.  L’Université Carnegie Mellon quant à elle a mesuré le gain de productivité lié à l’optimisation du traitement de l’air, ce sont entre 3 et 18% de productivité en plus !
À l’inverse, des niveaux plus élevés de CO₂ et de polluants dégradent nettement la prise de décision et l’attention. Optimiser la qualité air intérieur n’est donc plus un “plus” : c’est un levier de productivité mesurable.

Quels sont les polluants de l’air des bureaux ?

Nous passons 85% du temps quotidien en intérieur, nous sommes donc confrontés à une série de contaminants et polluants chaque jour.
En effet, sur notre lieu de travail, nous sommes en contact avec des polluants physiques, particulaires et biologiques tels que :

  • Des particules fines (PM10 & PM2.5) et ultrafines (PM1)
  • Les COV ou composé organiques volatils de type formaldéhyde, toluène, etc.
  • Les polluants de combustion tel que le monoxyde de carbone CO et NO2
  • Radon, gaz radioactif d’origine naturel qui est présent selon le contexte géologique
  • Les bio-contaminants comme les spores de moisissure, les allergènes et endotoxines
  • Un haut niveau de dioxyde de carbone CO2 qui n’est pas un polluant sanitaire en soi mais qui représente un excellent indicateur de confinement et de ventilation.

Quelles sont les sources des polluants de l’air intérieur ?

Les sources de pollution intérieure sont multiples :

  • Infiltration depuis l’extérieur des polluants provenant du trafic urbain, des industries
  • L’activité des occupants est à l’origine des émissions de COV (produits d’entretien, détergents, aérosols, désodorisants, et.)
  • Les matériaux et le mobilier (émissions de COV), colles et peintures
  • Les équipements tels que les imprimantes et photocopieurs (particules fines, COV)
  • Une ventilation insuffisante ou un entretien défaillant des CTA ou Centrales de Traitement de l’Air.

Les symptômes associés à une mauvaise qualité d’air intérieur

Une mauvaise qualité de l’air intérieur induit des symptômes appelés BRS (Building Related Symptoms) :

  • Irritations oculaires avec sensation d’yeux secs
  • Irritations cutanées de la peau, la bouche, la gorge et le nez. Ces irritations sont déclenchées par une concentration importante en COV.
  • Infections des voies respiratoires inférieures sont déclenchées par une contamination microbiologique découlant majoritairement d’un mauvais renouvellement d’air
  • Allergies : une mauvaise qualité de l’air intérieur semble avoir un impact plus prononcé chez les sujets sensibles présentant un terrain allergique
  • Asthme : un lien entre concentration en COV et pathologies asthmatiques a été établi par Marianna Tuomainen et ses co-auteurs en 2004
  • Cancers : bien que la littérature soit restreinte sur le sujet il est néanmoins établi que certains COV comme le benzène et le formaldéhyde sont cancérigènes
  • Une baisse du métabolisme comme le suggère les travaux de Bakó-Biró, Wargocki et leurs co-auteurs (2004).

L’impact de la pollution intérieure sur la performance des collaborateurs

La dégradation de la qualité de l’air intérieur des bureaux influe sur la qualité de l’environnement des collaborateurs et sur leur santé directement. Ainsi, une mauvaise QAI (Qualité Air Intérieur) joue sur :

  • La performance des travailleurs : un environnement de travail pollué peut affecter la capacité des individus à se concentrer, à accomplir leurs tâches et de fait, impacte leur productivité
  • L’absentéisme : des études ont montré un lien entre qualité de l’air intérieur et nombre d’arrêts maladie.

Les solutions pour améliorer la qualité de l’air intérieur au bureau

Améliorer la qualité de l’air intérieur dans un espace de travail ne repose pas sur une seule action isolée, mais sur une combinaison de bonnes pratiques, de technologies adaptées et d’une maintenance rigoureuse. L’objectif est double : protéger la santé des collaborateurs et stimuler leur performance au quotidien. Plusieurs leviers complémentaires peuvent être mis en place pour agir efficacement

Mesurer pour piloter (CO₂, particules, COV)

La première étape consiste à mesurer la qualité de l’air. Les capteurs de CO₂ sont aujourd’hui un outil incontournable pour suivre en temps réel le niveau de confinement des bureaux. Un taux supérieur à 1000 ppm indique que la ventilation doit être améliorée, car il est souvent corrélé à une baisse de concentration et de vigilance. Des capteurs de particules fines (PM₂․₅ et PM₁) et de COV peuvent également être installés pour identifier les sources de pollution et mieux cibler les actions correctives. Cette démarche permet d’objectiver les problèmes et de mettre en place une stratégie basée sur des données tangibles.

Optimiser la ventilation

Une bonne ventilation est la clé pour assurer un apport suffisant en air neuf. Les recommandations internationales indiquent qu’un débit d’environ 10 litres d’air par seconde et par personne est nécessaire pour maintenir un environnement sain et limiter le dépassement des 1000 ppm de CO₂. Dans les open spaces très occupés ou dans les salles de réunion, il est parfois nécessaire d’augmenter ponctuellement les débits pour maintenir une qualité air intérieur optimale. Le pilotage intelligent, basé sur l’occupation réelle des espaces, permet de trouver le bon équilibre entre performance énergétique et confort des collaborateurs.

Améliorer la filtration de l’air

La filtration de l’air joue un rôle crucial pour éliminer les polluants particulaires. Dans les centrales de traitement d’air, l’usage de filtres conformes à la norme ISO 16890 est fortement recommandé, avec une efficacité ciblée sur les particules fines (ePM₁ 60 à 80 %). Ces particules, invisibles à l’œil nu, sont les plus nocives pour la santé et impactent directement la qualité air et productivité. En complément, dans certaines zones sensibles ou lors de pics de pollution, des purificateurs d’air équipés de filtres HEPA de haute efficacité peuvent être installés pour renforcer la protection. Enfin, l’intégration de filtres à charbon actif peut s’avérer utile pour réduire les odeurs ou les polluants gazeux (COV).

Réduire les sources de pollution

Limiter la pollution intérieure passe aussi par la maîtrise des sources émissives. Le choix de matériaux et de mobiliers à faibles émissions de COV, l’utilisation de produits d’entretien plus respectueux de la santé, ainsi que le confinement des imprimantes et photocopieurs dans des locaux dédiés, sont des actions simples mais efficaces. En réduisant la charge polluante à la source, l’entreprise diminue la pression sur le système de ventilation et améliore durablement la qualité de l’air.

Entretien régulièrement les installations

Un autre facteur essentiel est la maintenance régulière des installations de traitement d’air. Le remplacement périodique des filtres, en fonction des recommandations fabricants et du suivi de la perte de charge, évite la saturation et garantit une performance constante. Le nettoyage des conduits et des centrales limite quant à lui les risques de prolifération microbienne et de moisissures. Trop souvent négligé, l’entretien représente pourtant la garantie d’un air sain et d’une performance énergétique maîtrisée.

 

Sensibiliser les collaborateurs

Enfin, la réussite d’une démarche globale repose aussi sur la sensibilisation des occupants. Afficher en temps réel les niveaux de CO₂ ou instaurer de simples gestes (ouvrir les fenêtres à certains moments, limiter le nombre de personnes dans une salle fermée, respecter les consignes d’aération) contribue à responsabiliser chacun. Un suivi régulier de la qualité air intérieur par les équipes HSE ou QVT permet d’ancrer ces bonnes pratiques dans la durée et de renforcer l’engagement collectif autour du bien-être et de la productivité.

Le gain pour les employés de bureau

Filtrer l’air intérieur pour offrir une QAI optimale offre des bénéfices pour vos équipes immédiats :

  • Plus de concentration
  • Meilleure prise de décision
  • Créativité stimulée
  • Performances intellectuelles renforcées
  • Et à long terme, une baisse notable de l’absentéisme.

Résultat : un gain de productivité estimé entre +𝟯 𝗲𝘁 +𝟭𝟴% !

 

Relier qualité air et productivité n’est plus une intuition : c’est objectivé par les données. Mesurer, ventiler au bon débit, filtrer grâce aux bons filtres et capter les gaz quand c’est nécessaire, tout en maîtrisant les sources, permet d’améliorer la concentration, de réduire l’absentéisme et de booster la performance des équipes. Chez FISA FILTRATION, nous accompagnons les responsables QVT, HSE ainsi que les mainteneurs en filtration tertiaire pour dimensionner une chaîne de traitement d’air (pré-filtration, fine, HEPA si besoin, charbon actif) adaptée à vos usages — avec maintenance et conseils d’exploitation pour des résultats durables. Contactez-nous !

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